Parlons un peu technique...
En simplifiant, 3 étapes majeures constituent la fabrication d'une
cravate: Le tissage de l'étoffe, la découpe et l'assemblage.
(en réalité il existe quelques étapes intermédiaires comme le matelassage et le
montage)
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Le tissage: C’est
une partie que l'on a souvent tendance à occulter. Pourtant c'est principalement le
tissage qui conditionne la qualité, la consistance et même le style d'une
cravate.
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Les tissus dit "Jacquard": Joseph Marie Jacquard,
mécanicien, met au point, tout au début du XIXe siècle, le métier à tisser Jacquard (photo).
Dans la continuité des travaux de Vaucanson, il
avait équipé celui-ci d'un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à
l'aide d'un programme inscrit sur des cartes perforées. Il devenait ainsi
possible pour un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser, au lieu de
plusieurs auparavant.
La
mise en œuvre de son invention, notamment dans le tissage de la soie à Lyon au début du XIXe siècle constitua
les prémices d'une révolution industrielle. Le métier Jacquard connu un succès international et certains sont
encore utilisés de nos jours.
(wikipedia) |
Ce nouveau procédé de
fabrication, toujours utilisé aujourd'hui, permet de tisser des
motifs très complexes en mélangeant couleurs et textures. L'exemple le
plus frappant est la différence d'aspect entre une étoffe aux
motifs imprimés et une étoffe aux motifs tissés. Certaines
maisons, comme Hermès, ne produisent que des cravates en soie dites
"imprimés", à l'instar de leurs fameux "carrés". D'autres au contraire, ne
jurent que par une soie aux motifs tissés, donc plus lourde
d'aspect, comme Marinella à Naples. |
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Il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui
la majorité des grands cravatiers plébiscitent la confection avec de
la soie aux motifs tissés. De nos jours, peu d'entre eux tissent
l'étoffe qu'ils utilisent. Nous verrons un peu plus loin où et comment
s'organise la production ou l'approvisionnement. |
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